Commentaires et critiques
(Jalel el Gharbi) |
Lettre de Tunis de Jalel Gharbi datée de Février 2003 |
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Cher poète, |
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Préface de Jalel el Gharbi à Cœur de cinabre.
Or le désir se trouve ici âprement pourvu d'images. Le fini du plaisir est chargé de signifier l'infini du désir, du désir d'être. Où est le monde? Et où (en) sommes-nous? Dans les sphères de la beauté charnelle. Il y a du sublime dans le corps aspirant à l'autre corps et cela charrie les villes antiques, les encens de l'Orient, les arbres de la Méditerranée, le lapidaire du monde entier et le poème. Cela qui œuvre en nous est épiphanie du divin. Divines nos amours et divine la communion du corps. Le séraphique voisine avec le substantiel, fraternise avec lui et lui emprunte ses traits. Dès lors, le ciel est à portée de main: il est au creux des reins de l'autre allégorisant l'infiniment beau. Telle est la leçon de ces odes au corps, de ses ballades de l'amour et de cet hymne au charnel, ce par quoi la transcendance se livre et cela invite à toutes les récidives: le monde est à relire, les livres à arpenter de nouveau et le sourire de l'autre à savourer encore. Tels sont les dits de Théo Crassas.
Tunis, le 4 Janvier 2005
Jalel El Gharbi