Commentaires et critiques



       

  (Marc Bernelas)

 

 

       

Cantiques, odes, louanges, incantations, litanies:la poésie de Théo Crassas est une messe, souvent baroque, parfois païenne, où il célèbre la Création. Et la Femme, reine ou déesse, sorcière peut-être, y occupe une place de choix. Qu'elle soit mère ou amante, elle y est tout à la fois idéale et charnelle, absolument charnelle. En témoigne à nouveau le présent ouvrage, principalement dans sa partie «Tourbillons de Colibris» où le poète titre ainsi ses textes: à la Munificente, à la Rieuse, à l'Hyperbolique, etc. Ce qu'il fit déjà dans «Palais de Rubis»: à Ruth, à la Profonde, à la Chaleureuse, etc. Des figures archétypales de La Femme où s'envisage toute la volupté terrestre.

....S'il est des auteurs de combat, de rupture, des auteurs blessés que hantent les plaies du monde ou quelque monstre intime, il est, lui, Crassas, auteur de continuité, d'acquiescement, de.... JOIE. Il ne rejette, ne renie rien de cette culture qui s'est construite entre Orient et Occident,

entre Sud et Septentrion. Culture solaire du plaisir et de la jubilation, culture de l'émerveillement et de la fascination pourrait-on dire, de la quête spirituelle tout autant, devant/dans un monde qui offre tout à la fois beautés et mystères.

       

Marc Bernelas

Préface à «Tourbillons de colibris»

Editions Associatives Clapas. Juillet 2000.