À Une Arabe Païenne


En vain je chercherais dans l'azur
une chevelure aussi azurée
que la tienne!
En vain, je chercherais, parmi les roses,
une rose aussi rouge
que ta vulve!


Mais, n'était mon goût
pour le chevelures bleues
et pour les vulves vermeilles,
maintenant, je prêcherais, comme un imam,
la mortification de la chair,
ou je m'autoflagellerais
dans l'enfer islamique!


N'était la religion de la mort,
maintenant, tu t'unirais,
comme une païenne arabe,
à l'homme, sans la crainte d'un compromis,
et tu l'aimerais librement,
sous la lune d'une déesse d'Arabie,
ou, parmi les cônes d'Astarté la Syrienne!


Ô Toi, qui es plus belle
que toutes les mosquées
et que toutes les églises,
conduis-moi à ton temple
qui recèle ton triangle sacré,
et accepte de te faire aimer,
sous le ciel de la Grande Déesse,
au milieu des buissons de myrtes
et des rosiers enflammés!


Devant ton corps dévêtu,
devant ton âme dévoilée,
je chanterai un chant de rossignol,
et je professerai ma foi
en un seul paradis,
le paradis de ton offrande érotique
et de ton délire d'aimer
comme une Arabe ancienne
à la hanche d'ambroisie immortelle!


C?UR DE PAON

RECUEIL INEDIT. AVRIL 2004