Les Merveilleuses Nues


De ma maison de saphirs,
j'observe les nues merveilleuses
qui figurent tes hanches suaves
comme le miel de jasmin,
vêtues seulement
d'un chapelet de fibres de lotus
sous ta jupe moulante,
célébrant le triomphe d'une amour
de rubis de la plus belle eau
et d'une vie couleur de roses rouges!


Ton cul volumineux,
d'une grandeur de magasin à blé,
porté par une joie paradisiaque,
voyage à travers le jardin terrestre,
parmi les sphères,
selon un rythme inouï,
enseigné par les mystagogues de l'âme
aux initiés des mystères de la Beauté,
domaine de la Déesse Soleil
dont le Fuji-Yama est la montagne sacrée,
hospitalière aux poètes
qui y sont les bienvenus
en tant que dévots du désir!


Ô ma Bien-Aimée, native du Bengale,
mais qui as officié au Japon
comme prêtresse d'Amaterasu,
saupoudre ton derrière espiègle
de poudre de santal,
répands-y du musc de gazelle
afin qu'enchanté par les parfums
que tes fesses, ces papillons libres,
exhalent,
je jouisse de ton corps
dont les courbes sont
l'ensorcellement de la jeunesse,
car elles sont le temple de la volupté
et l'explication de la luxure
par la publication des édits cramoisis
du plaisir!


Enfanté par ta concupiscence
aux yeux de nymphéas,
et élevé par ta grâce
et par ton bonheur de vivre et d'aimer,
je me projette dans les espaces sidéraux
comme un homme qui aurait réalisé en lui
la métamorphose des vertus ordinaires
en vertus supérieures
et aurait ainsi accompli son voeu
de devenir un jour un aigle blanc,
suspendu au-dessus de la neige
d'un corps de femme
qui chantera comme une abeille
dans la ville délivrée
des démons ténébreux,
redevenue la cité bien-aimée
du soleil d'or
et de la lune pleine!


EDITS CRAMOISIS

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