À l’Augusta de Byzance


Ô courtoise Bien-Aimée,
si tu te laisses caresser par moi,
je te ferai après
le plus précieux des présents,
le présent qui consistera
à te faire l’amour
dans tes draps d’Augusta de Byzance
dont la vie est plus fine
qu’un pétale de rose
et plus fragile qu’une plume de rossignol!


Ô mon Augusta élue de Dieu,
tu es toute ma joie
et mon principal sujet d’orgueil,
l’orgueil dont j’accable les vilains
aux amours indiscrètes
et fades à la fois!


Oui, tu es mon premier titre de gloire,
le galon éclatant
que j’ai gagné au combat pour la volupté
où j’ai donné la victoire aux armées
de la république de l’amour
gouvernée par les nochers d’Aphrodite
et dont l’empire s’étale
entre terre et ciel,
puissant comme l’acier indien
et doux comme le miel de roses!


Ô ma belle pécheresse,
en fait, ton seul péché,
c’est de m’avoir, au tournant de ma vie,
accordé un large sourire ensorceleur
et de m’avoir pris par la main
pour me conduire à la place des fleurs
où se dresse la grande statue
de la Déesse de la beauté
Astarté la Phénicienne
ou Aphrodite Uranie
que tous les deux nous vénérâmes
après nous être donné
le baiser nuptial!


LA VOIX DES ROSES

RECUEIL INEDIT DU 5 AU 12 MAI 2007