À l’Opulente Aimée


Ô Bien-Aimée
dont l’haleine alimente
mon essence vitale,
dans le balancement
ou dans l’oscillation de tes hanches
lourdes comme des rideaux de brocart
et rondes comme la lune,
je lis mon innocence vernale
de t’aimer
et l’opulence de la nature féminine
espérant d’être fécondée
par la puissance mâle!


Et un halo de gloire
d’entourer ma tête de sage,
lorsque je marche
dans l’azur de Mai!


Ce nimbe est le signe
ou le symptôme de l’énergie de femme
que tu communiques à mon corps
et qu’après je rends par la respiration
au paysage printanier
et au mois de Mai salutaire
que mon âme en fête célèbre
selon ses moyens!


Or, je m’inspire dans ma façon d’agir
au jour le jour
et de penser l’éternité
de notre commune extase
à tous deux,
oui, de cette communion en la volupté,
quand nous nous aimons
dans les draps du plaisir
dont le but et la fin sont
la sérénité de nos coeurs
se sentant en sécurité,
loin du désordre de la cité moderne
où tant d’humains
de par la vaste terre
se complaisent!


Quand je contemple ta face
dans notre chambre nuptiale,
alors que tu reposes
sur l’oreiller de la jouissance,
l’univers me semble pérenne,
oui, durable,
mais d’une durée infinie
et merveilleuse
prenant appui sur l’équilibre
entre principe masculin
et principe féminin,
entre Yang et Yin,
équilibre auquel nous deux contribuons
avec nos forces
accrues par notre aise amoureuse
en nous unissant sur cette couche
qui est toute notre fierté
et toute notre vie!


LA VOIX DES ROSES

RECUEIL INEDIT DU 5 AU 12 MAI 2007