De la Tendresse
Je crois en la tendresse
et je recommande comme universelle panacée
au mal de privation
ainsi qu’à celui de déception,
les caresses sur tout le corps
de la Bien-Aimée,
aussi bien sur ses mamelles
et sur ses fesses
que sur ses endroits secrets!
Car, ce n’est qu’ainsi qu’on peut s’élever
du portique du soleil
aux montagnes violettes d’Attique
qui embaument le thym et la marjolaine
et de là monter au ciel
par le chemin des roses!
Or, ce sont des roses
que les mamelons de la Bien-Aimée,
de ces roses qui ouvrent nos poumons
au zéphyr parfumé de Mai,
en nous débarrassant de l’air vicié
de nos chambres aux volets clos!
Oui, les seins de la femme aimée
sont des roses,
voire des églantines qui nous défient
de les respirer
ou même de les aspirer
en recevant ainsi dans notre bouche
toute l’énergie féminine
et toute la substance de l’âme
de l’Aimée!
Oui, l’amour est un bouclier
à sept peaux de boeuf
et qui nous protège de la désespérance
et des blessures
causées par le temps inexorable!
Aimez-vous, caressez-vous:
tel est le clair message
de cet Evangile apocryphe
que je compose au calame
sur le papyrus de l’éternité
que l’on trouvera un jour,
enfoui dans les entrailles
de la terre éthiopienne!
Je sais aussi que je serai sévèrement jugé
à cause de mes idées!
Qu’à cela ne tienne!
Je persisterai tant que je vivrai
à croire que l’unique sortilège
que l’on puisse opposer au temps cruel
et à la méchanceté des hommes,
c’est bien l’amour
avec les caresses qu’elle comporte!
LES PAPILLONS DU SOLEIL
RECUEIL INEDIT. DU 13 AU 20 MAI 2007