Le Vent de l’Himalaya
Le vent qui descend
des cimes de l’Himalaya
me plonge dans une cascade
de fleurs d’oranger
et dans une cataracte de brindilles
de tiges de lotus!
C’est un bonheur qui m’accable presque
à force de musique,
et qui me projette dans l’azur,
parmi les paons amoureux
qui bondissent d’arbre en arbre
et les rares nues qui voguent à l’Orient!
Et une fois dans le ciel,
d’invoquer la Bien-Aimée
aux cheveux de lotus
et aux yeux de pagode
et qui m’attend sur les berges de la Yamuna,
près de l’embouchure!
En fait, ma Bien-Aimée est une princesse
qui m’attend à l’aube
et m’espère à midi,
auprès de l’étang sacré
où nagent les cygnes princiers
et les carpes d’or
et où les joncs flottent
ainsi que des bannières bengalaises!
Or, c’est par un vent semblable
que le grand bétail prospère,
car c’est un vent de richesse ineffable
et de félicité indicible,
celle même qui prévaut dans la Souarga,
le paradis des Hindous!
Et quand les forêts du Cachemire
frissonnent sous cette brise conquérante,
c’est comme si des danseuses et des danseurs
mimaient la danse nuptiale
de Shiva et de Parvati!
YEUX DE PAGODE
RECUEIL INEDIT. DU 1ER AU 10 JUILLET 2007