Le Lait de la Grande Déesse


Peinant dans la canicule
sur les champs de blé du Proche-Orient,
préparés par les pluies
torrentielles de Novembre
à la splendeur des épis de Juillet,
j’y ai moissonné la sainte image
de la Grande Déesse anatolienne
dont la magnifique croupe est
gigantesque et succulente
ainsi qu’une pastèque
riche en sucre
et dont les mamelles multiples
sont les grappes de raisins
qui donnèrent naissance
à la religion de Bacchos et d’Ariane!


C’est la Déesse au corps juteux
et savoureux
qui, transfigurée en Marie,
donnait sa bénédiction
aux princesses grecques
nées au palais impérial de Byzance,
dans la salle de la Porphyre,
et à toutes les Souveraines
de l’empire de Constantin
et de sa ville capitale Constantinople,
appelée aussi la Ville Régnante
ou la Reine des cités!


Or, chaque nouvelle impératrice
ou Augusta de Byzance
apportait en dot à l’empereur en titre
des pièces de musique pour flûte
ou pour lyre,
des danses et des cantiques
composés pour les ménestrels
qui les chantaient
dans les cours de l’empire,
par les trouvères les plus doctes!


Cette divine protection
était bénéfique aux arts et aux lettres
qui connurent ainsi leur essor,
grâce à la Déesse de la Parole,
qui est la vache nourrissant de son lait
la philosophie, la rhétorique
et la poésie!


CHEVALIERS DU SOLEIL

RECUEIL INEDIT. DU 10 AU 19 JUILLET 2007