À la Fille du Soleil
Ô Aimée bien hanchée,
tu es de la race royale
du Soleil,
de cette race qui vit longtemps, longtemps,
aussi longtemps que les héros
et les Nymphes!
Car tu ne te soucies guère de la subsistance
et tu ne tiens en aucune considération
le travail, nécessité de l'âge de fer!
Tu te nourris d'herbes suaves
comme le miel
et ton seul breuvage est
la rosée qui blanchit les fleurs
et les rend pareilles
aux plus belles des Déesses,
cette rosée née du Ciel
et apportée par l'Aube pure!
Et, c'est précisément à l'aube
que je prie le plus fervemment
Aphrodite, Universelle Mère de l'amour,
de remédier à mon sort calamiteux
qui me prive de la chaleur
de ta présence à mes côtés,
ô petite soeur bien croupée
dont le buste, voluptueusement volumineux,
garde en dépôt sacré
le plus ardent
et le plus doux des coeurs,
le tien, ô jeune femme callipyge
et sage comme la Sérénité de la mer,
la Galéné des Hellènes,
la Nymphe qui apprend aux mortels
à être mesurés dans leurs actes
et prudents dans leurs paroles!
Or, tu es calme et tranquille
comme les îles marines de l'Egée,
comme ces Cyclades
qui doivent leur nom
aux cercle qu'elles forment
autour de la sainte Délos,
lieu de naissance d'Artémis et d'Apollon,
terre aride
ceinte des flots
de la cithare de Phébus,
sanctuaire où l'âme de la Grèce
compose les hymnes
et tous les cantiques
et toutes les odes olympiennes,
qui sont la manifestation en ce monde
du Verbe Créateur
des Déesses et des Dieux
au regard immortel!
RACES DE SOLEIL
RECUEIL INEDIT. OCTOBRE 2005