L’Aimée d’une Après-Midi d’Octobre


Cette après-midi d’Octobre
était si douce
que mon coeur s’est mis
à battre des ailes
dans la surnaturelle étable!


Là, en m’entretenant
avec les petits ânons christiques
et les petites pouliches mariales,
j’ai fait de mon âme
un Paradis,
oui, un jardin arrosé
par la rivière de l’espérance
et épanoui parmi les automnales nues!


Ô ma Bien-Aimée,
prends-moi sous tes palmes
comme un oiseau sous ses plumes
et comme la Jérusalem Céleste
couvant l’Oecumène!


Tous les autres
tiennent mon amour
pour un sujet d’affliction,
jugent ma parole obscure
et trouvent mon regard,
chargé de psyché,
troublant ou importun!


Tous sauf toi,
ô Adorée dont les hanches de rêve
me poussent vers des actions d’éclat,
comme l’écriture de nouveaux
Livres Révélés
ou ainsi que la relecture,
la réinterprétation des anciens
Livres Saints!


Or, ton corps,
ô toute belle femme,
tend à réarmer ma volonté
de bâtir un monde nouveau,
fondé sur la vérité,
à l’image de cette suave après-midi
passée au bord de mer,
de cette mer
qui offre à mes yeux
la vision ineffable
de ton paysage intérieur!


ALLELUIA D'OPULENCE

RECUEIL INEDIT. DU 17 AU 26 OCTOBRE 2007