L’Eclair dans l’Azur
Des éclairs dans un ciel sans nuées
semblent les battements de mon coeur
quand tu approches,
montée sur ta blanche haquenée!
Et les fers de ta jument
résonnent dans mes tempes
comme un cliquetis de sabres d’acier
ou comme un entrechoc de boucliers d’airain
ou ainsi que le bruit infernal des enclumes
dans les forges de Vulcain
ou que la lutte de Rome contre Carthage
pour la suprématie!
Quand, enfin, tu m’apparais de près,
c’est comme si le mois de Juillet
revenait en plein automne,
c’est comme si le soleil de l’été
faisait tout à coup son apparition
au milieu du paysage brumeux
d’une après-midi hivernale!
Et quand tu m’adresses la parole,
comme après une très longue absence,
je suis si stupéfait,
si ému, si consterné,
que je prends ta robe
brodée d’or
pour un caparaçon fait de pourpre
et de broderies
et il me semble que toi-même
tu es une cavale d’origine céleste
qui mâche entre ses dents
toutes blanches
une rêne d’or,
forgée par un artisan divin,
oui, par Héphaistos en personne,
sur le conseil de sa femme
Aphrodite de Paphos,
la Déesse même qui te protège!
Or, chacune de nos rencontres
semble la conséquence
d’un événement fabuleux,
oui, l’heureuse conclusion
d’une guerre entre Dieux et Démons,
ou, selon l’épopée hindoue,
entre Devas et Asuras!
ECLAIRS DANS L'AZUR
DU 27 OCTOBRE AU 3 NOVEMBRE 2007