Hommage à l’Hellade
Ô contrée aimée,
tu t’abandonnes à mes caresses
comme si j’étais assez puissant
pour te contenter
et assez généreux
pour que tu t’enivres de mes baisers
comme de sang ou de vin!
Ô terre pareille à une jeune femme
au visage avenant
ainsi qu’un paysage riant
et aux hanches languides
comme un hymne écrit pour une lyre,
en un geste suprême
de don total
tu entr’ouvres tes lèvres humides
ainsi qu’une amante
qui guette l’instant de joie
en se faisant l’écho
d’ivresses futures
dont l’onde de choc
se serait répercutée
jusqu’à sa principale destinataire,
toi, ô yeuse brillante de la vallée,
ô lys blanc
des jouissances célestes
et rose rouge
des opulences terrestres!
Ô pays à qui j’ai rendu
son rythme naturel
et dont j’ai exprimé l’esprit originel,
ensemble on va renouveler
l’antique prodige
fondé sur la musique apollonienne
et l’exaltation bachique!
LA TUNIQUE D'ALGUES
RECUEIL INEDIT. DU 14 AU 23 NOVEMBRE 2007