Le Monisme de la Voie d’Amour
La bonté de l’ardent soleil de ta face
et le délice de la musique
de tes eaux courantes
inondent ma chair et mon âme!
Et je vois au loin naviguer
les mouettes de ta virginité
et passer les vapeurs
cabotant dans la base large
de tes reins!
Cependant, l’oliveraie de ta chevelure
m’appelle de sa voix d’or
et par le miracle de la sainte sensualité
me rend mon espérance perdue!
Alors, mon sang murmure
dans les veines de mes yeux
comme les ruisseaux rapides du dégel,
au printemps des sens
qui est la saison d’Aphrodite!
Quand tu me parles
ou quand tu chantes,
ta langue évoque une langue de terre
s’avançant dans la mer Egée
et où il y a des habitations
parmi des pins ou des eucalyptus!
Or, tu es ma lucidité retrouvée
après le délire nocturne
et mon amertume évaporée
et en allée vers le ciel divin!
Car, j’ai tant soif de vie,
que le moindre signe d’acquiescement
venu de toi
me rend ma confiance
dans mon astre!
C’est que la femme
incarne pour moi la divinité
à laquelle se résument
tous les phénomènes de l’univers
et l’essence même du monde!
Oui, je suis le moniste
de la voie d’amour!
Et, quoique les mots soient pour moi
ce que la mer est
pour les poissons
et l’air pour les oiseaux,
tu es encore plus importante qu’eux:
tu es leur origine
et ils sont le voile d’agate
derrière lequel tu te caches,
ondoyante et nue!
LA PYRAMIDE DE LA LUNE
RECUEIL INEDIT. DU 3 AU 10 DECEMBRE 2007