La Lampe Indienne


Ô Bien-Aimée
qui te meus avec une suavité absolue
et une incomparable grâce,
daigne accepter ces vers lumineux,
car consacrés à l’éblouissante lumière
de ta toute jeune peau,
plus éclatante qu’un rayon de nénuphar
au lever du soleil
ou qu’une éclaboussure de pleine lune de Mai
ou que la lumière d’une lampe indienne
attirant à elle des centaines,
des milliers de papillons de nuit!


À l’instar de ces papillons
émus de ta beauté,
je te célèbre comme un rossignol
qui chante dans les buissons
entourant ta maison de roseaux,
malgré son aile brisée
et sa religion universellement niée!


Oui, malgré les blessures
à moi infligées par ma propre folie
qui consiste à suivre à la trace
la beauté,
je continuerai à jamais
à te chanter
avec des accents exaltés
que d’habitude on réserve
aux seules divinités!


Or, ma divinité, c’est toi,
ô dame de toute beauté,
fidèle comme une Muse
tenant une lyre d’or
et dont la voix ruisselle
ainsi qu’un astre de la nuit de Juin!


LE SABRE ETINCELANT

RECUEIL INEDIT. DU 4 AU 12 JANVIER 2008