Aïcha


Sur l’Himalaya de ta hanche
j’ai calligraphié avec un calame persan
trempé dans de l’encre de Chine
ton nom prophétique qui est Aïcha
et qui évoque une sainte plénitude!


C’est un nom qui se décline
comme l’eau qui ruisselle d’une source
ou comme une chatte angora
qui s’étire voluptueusement
sur un tapis de Boukhara
ou comme une jeune femme qui rêve
à demi allongée sur un sofa
recouvert d’une étoffe d’Orient
où sont peints des paons, des gazelles
et des galopades de chasses,
sous la rose rouge
piquée dans sa chevelure
écroulée sur ses épaules
qu’il fait bon caresser
quand les passereaux voltigent
dans les airs
par une après-midi d’Avril!


C’est que ta croupe
recèle dans ses profondeurs
tous les paysages, tous les châteaux
et tous les trésors
du monde des vivants,
oui, toutes les opulences
passées et à venir
et, donc, l’Eternité!


LA FONTAINE DE RUBIS

RECUEIL INEDIT. DU 22 AU 30 JANVIER 2008