Hymne à Wallada l’Audacieuse


Ô Wallada, poétesse bien-aimée d’Andalousie,
ton derrière est un chef-d’oeuvre d’harmonie,
un vase de porcelaine blanche!


Oui, ta croupe est un objet chinois
de grande beauté,
une aiguière pleine
d’eau savoureuse de source!


Et moi d’entendre tes râles,
tes paroles lascives
au milieu des sanglots!


C’est que tu jouis à coeur joie
quand tu te donnes
et moi je suis là
pour agréer avec passion ton don,
cette rançon que tu m’offres
en échange de ta délivrance!


Or, tes flancs sont pour moi
un parterre de fleurs,
un verger du Hedjaz,
une roseraie d’Ispahan!


Oui, tes fesses aimées sont pour moi
une truie de lait,
un petit veau gras,
une cavale sauvage
que j’ai prise au lasso
et que j’ai apprivoisée,
une lune pleine de Juillet
que je baise sur la bouche,
un soleil printanier
que mon coeur aspire
de toute sa force!


Et cependant, toi de me supplier
de tes lèvres musquées
de te donner mon feu,
afin que tu brûles
sur le bûcher des amantes,
oui, dans le brasero
des anges femelles,
le foyer de la foi musulmane,
ainsi qu’il convient
à toute jouvencelle
éprise de son amant!


CARESSES D'ANEMONES

RECUEIL INEDIT. DU 21 AU 28 FEVRIER 2008