Pour une Vie Fervente


Le parterre de roses
de ton pubis,
arrosé par la rivière de ta vulve,
plaît à mon âme
portée à la beauté de ce monde,
et mon coeur même
lui rend un vibrant hommage,
car sa robustesse
et toute la vigueur de sa jeunesse
y ont connu l’hospitalité!


Mais, si je me délecte tant
de ton pubis embaumé,
ainsi que de la couronne de perles
roses et blanches de ta croupe
et du tronc de palmier
de tes cuisses puissantes et fermes,
c’est que j’aime la vie
dans toutes ses manifestations,
sans pour autant me cantonner
à une étroite matérialité,
et tout en gardant mon esprit
ouvert aux mystères du ciel
et des univers lointains!


Shahrazade ne disait-elle pas
que «l’important, c’est l’amour de la vie
et tout le reste est vacuité
et inanité»?


Et, c’est parce que j’aime la vie
que j’aime la femme,
car, à mon humble avis,
elle incarne mieux la vie que l’homme,
étant plus réceptive
et ayant l’humeur plus variable!


Voilà pourquoi, ô ma Bien-Aimée,
j’aime tes noires prunelles
qui me désaltèrent de toute soif malsaine,
et, surtout, tes parties génitales,
tant celles qui se trouvent à l’extérieur,
comme le vagin,
fait pour recevoir en lui
le phallus béni,
que celles qui sont internes,
comme l’utérus, berceau de la vie,
ou l’ovaire, cette antichambre
de la genèse de l’être humain!


Lourde de hanches, cambrée
et balancée,
telle est la femme qui me plaît
et tout autre canon de beauté
m’est étranger!


Et je crois bien servir de la sorte
l’instinct de vie
dans ce qu’il a de lus marquant
et de plus fondamental,
voire de plus paradoxal!


Car, plus les traits propres
à chacun des deux sexes
sont accentués,
plus l’existence se polarise,
et plus la vie devient fervente
et passionnée!


Et, loin de partager les idées
favorables à un relâchement quelconque,
j’opte pour une vie
tendue comme un arc
ou comme la peau d’un tambour moghol!


L'OISELLE DE L'EDEN

RECUEIL INEDIT. DU 12 AU 17 MARS 2008