La Joueuse de Luth


Ô joueuse de luth
que j’ai élue comme la Bien-Aimée de mon coeur,
il a suffi d’un clin d’oeil
lancé sur tes charmes exquis,
pour que je devienne le plus humble
de tes serviteurs!


Sache, ô cil de mes yeux,
sache que je suis attaché à jamais
à la surprenante beauté
de tes prunelles de gazelle
et que je suis enchaîné pour toujours
à la superbe largeur
de ta croupe bénie,
plus mate que le sucre candi
et plus suave que le miel de thym!


Un des traits les plus étonnants
de ton physique,
c’est la blancheur de lilas blanc
ou de blanche violette
de ta face,
jointe au velouté sublime de tes joues,
semblables à une mer calme
et au printemps vigoureux de ta bouche
qui embaume la rose rouge
et dont la salive est
douce à mes lèvres,
comme un vin de Chypre,
voire comme le nectar de l’Olympe!


S’il t’agrée de chanter
pour mon plaisir et mon bonheur,
prends ton luth
et laisse s’y exhaler,
en fusées mélodiques,
ton âme et ton esprit,
cependant que je passerai ma main droite
autour de ta taille
et que tu m’envelopperas
de ton bras gauche!


DATTES MURES

RECUEIL INEDIT. DU 18 AU 26 MARS 2008