La Fille de Vizir
Ô fille de vizir
au charme de petite angelette du printemps
et à la beauté magnifique
de palmeraie de l’Éden,
tant tu me captives
en m’enivrant
et tant tu me grises de bonheur,
ainsi qu’un aromatique champ de pâquerettes
ou que la terre embaumée d’Avril,
que je remets mon âme et mon coeur
entre tes mains menues
de vierge palestinienne!
C’est que ton amour est si surprenante
et si inespérée,
que j’en perds la tête
et, comme ma sainte solitude
me transporte dans une région de l’esprit
située au-delà du Bien et du Mal,
j’en profite pour chanter tes attraits,
sans le frein que m’imposerait
une morale sourcilleuse,
comme celle des hommes à l’âme noire
qui habitent le Septentrion!
Or, ta chair douce et juteuse,
et à la couleur
d’huile d’olive vierge de Crète,
m’apporte la sensation bienvenue
de piquant à la fois et de moelleux,
à l’image d’une olive dénoyautée
et farcie de câpre,
celle que les Arabes appellent
l’olive des oiseaux!
Et comme je soupire de félicité
quand je te vois mouvoir
tes merveilleuses fesses d’ambre
et de pastèque,
rien que pour me plaire,
rien que pour m’induire
à t’aimer
comme un croyant son Allah
ou un païen sa Déesse!
DATTES MURES
RECUEIL INEDIT. DU 18 AU 26 MARS 2008