À une Musicienne Noble


Hommage et vénération à toi,
ô dame de la race la plus noble,
gloire et honneur de l’Asie
qui est le berceau de la sagesse,
et de l’Afrique
qui est la source des humaines générations!


C’est que tu es une fontaine
nourricière de la félicité,
un ruisseau de grâces,
un lac de maternité,
une rivière de générosité
et une mer d’amour!


Oui, tu es une brise de bénédictions,
un fleuve d’opulence
coulant au milieu des lys de la vallée,
une pluie bienfaisante
faisant germer les blés
et un océan aimant!


Or, tu es un torrent de beautés,
né de la fonte des neiges
recouvrant les cimes
où le sage connaît l’élévation
qui est l’exaltation
au-delà des limites individuelles!


Et ta chair,
cette plasticienne bénie,
est semblable à la crème
préparée au miel et à la fleur de farine!


Voilà pourquoi, quand tu joues
ton luth damasquin,
ô musicienne incomparable,
tu le traites comme s’il était
ton enfant
que tu berçais doucement,
comme seule sait bercer
une mère
d’entre les bonnes mères
de ce monde!


Et tu ris avec lui
quand il rit
et tu pleures avec lui
quand il pleure,
et tu t’exaltes avec lui
quand il connaît un triomphe!


Et ainsi ira ta vie
jusqu’à la mort
et même au-delà,
cette fois dans le paradis
des houris!


PORT DE LUNE

RECUEIL INEDIT. DU30AVRIL AU 8 MAI 2008