À une Princesse de Chine
Ô belle Chinoise,
ton chant de jeune rossignolette,
chassant les nuages
par temps d’humidité
ou apportant la pluie
à la terre desséchée,
apaise mon coeur
et le prépare à la contemplation
de ton corps, cette idole d’ivoire!
En effet, dès que ta frimousse
apparaît dans le bosquet
de la cité Interdite,
je sens une brise tiède
de fleurs de cerisiers
me caresser le visage!
Mais, dès que tu as le dos tourné
et que je vois tes fesses
s’affronter, s’enlacer,
se repousser ou échanger
leurs places respectives
en une danse frénétique,
un vent d’été se lève
faisant retentir dans les buissons
le chant des grillons!
Alors, mon pouls bat la chamade
et mon corps se met
à bouillonner de vie!
Or, à chaque fois
que tu entres dans mon champ de vision,
cela me fait le même effet
que si une musicienne incomparable
faisait s’élever une puissante mélodie
de son antique cithare,
oui, une mélodie
semblable aux vagues
de l’océan Pacifique
et aux flots du fleuve Jaune,
à la fois destructeur, dévastateur
et fécondateur de la Chine!
LAMPES DE JADE
RECUEIL INEDIT. DU 09 AU 18 MAI 2008