Hymne à Oinanthé
Ô Oinanthé, fleur de vin
couleur de rose,
tes seins chantés par tous les troubadours
sont frais et doux
et tes flancs célestes sont
plus magnifiques et plus prodigieux
que les flancs d’Aiglé, la Dame Splendeur,
et que ceux de Méthé, la Dame Ivresse!
En effet, ces dernières sont,
comme toi,
toutes les deux des Bacchantes
qui se sont battues pour Bacchos
et furent ses nourrices!
Car tu donnas,
toi aussi,
ton lait à Bacchos-Dionysos,
quand il n’était qu’un divin bambin
qui appelait papa le Ciel
personnifié par Zeus,
le Dieu Suprême,
le Géniteur de Dionysos
comme d’Apollon,
d’Aphrodite
comme d’Artémis!
Ô Bacchante digne de ton nom
et de ton nourrisson
devenu chef des armées divines,
agrée cet hymne,
puisque il vient de moi
dont le modèle est l’un des fils
de Pan,
Nomios, c’est-à-dire le Pâtre,
oui, le frère d’Agréus
à la voix prophétique,
et le fils de Pénélope,
la Nymphe des Champs,
celui qui aime fréquenter
les lieux où paissent les brebis,
celui qui se passionne
pour la flûte pastorale!
À son instar,
je te chante sur ma flûte,
toi l’Allègre,
toi l’Aimable,
toi la Fertile!
OARISTYS D'HIRONDELLES
RECUEIL INEDIT. DU 16 AU 23 JUILLET 2008