La Bacchante Tamoule
Ô jeune Tamoule
dont le petit corps est plus tendre
qu’un camélia ou qu’une fleur de bégonia,
tu résumes à toi seule
l’élégance minoenne,
la finesse sumérienne
et l’ardente grâce indienne !
Toucher à tes hanches,
c’est pour moi toucher à des feuilles de basilic
mêlées de nues d’or,
et c’est caresser la croupe
d’une blanche pouliche
ou marcher sous un ombrage
tapissé de fleurs !
Et, c’est aussi, converser avec une fée
ou avec la Déesse de la Montagne
en personne !
À la différence des autres femmes
de notre temps,
tu descends d’Abel,
l’homme qui aimait la Nature !
Et, de même que les fidèles
de l’antique dieu Bacchus
s’appelaient elles-mêmes Bacchantes,
de même toi, en tant que fidèle
de Diktynna-Artémis-Parvati,
tu t’appelles toi-même
Diktynna-Artémis-Parvati !
Puisse un jour béni par Bacchus,
mon phallus, mon linga,
devenu dur comme le tronc d’un palmier,
pénétrer dans ta vulve, dans ton yoni
et répandre en toi
la divine ambroisie,
réalisant de la sorte
la communion des âmes
à travers l’union sacrée
du mâle avec la femelle,
du dieu avec la déesse,
de Shiva avec Parvati !
LE GAI TAUREAU
RECUEIL INEDIT.DU 10 AU 17 OCTOBRE 2008