L’Hibiscus Rouge


Ô mon petit hibiscus rouge,
tes prunelles brillantes
et tes dents étincelantes
me rendent ivre de tes appas
et surtout de ta petite croupe
où fleurit une rose écarlate
sur fond d’or et d’argent,
juste au-dessus de la naissance de tes fesses,
à mi-chemin de tes cuisses
fermes et rondes
et de ta vulve de velours rose,
lieu de félicité paradisiaque !


Ô fille chinoise de mon espérance,
masse-moi doucement,
tour à tour avec chaque paume,
du sommet de ma tête
à mes talons,
jusqu’à ce que je devienne ivre
et que je ferme mes paupières !


Une fois réveillé,
après dix heures de sommeil profond,
je me sentirai plus souple
et plus léger que lorsque j’étais un enfant
et alors, je te pénétrerai
au milieu du roulement
des tambours de guerre
et du déploiement des manières impériales
de Chine !


Ô Ai-King,
dont le nom signifie
« je vous aime » en chinois,
sois donc ma compagne
aux amples flancs,
si langoureux que ma respiration s’arrête
quand je te vois toute nue !


Oui, sois une cithare
pour moi
et je serai un luth
pour toi qui es l’unique sujet
de mes vaporeuses rêveries
et le seul objet de mes aubades
auprès des myrtes !


Or, ce dont j’ai besoin
en ce moment,
c’est de construire un pont suspendu
entre toi et moi,
un pont sur lequel
mes cantiques s’échangeront
contre l’albâtre de ta peau
et l’or de tes courbes
de magicienne
et de doctoresse de l’âme !


LA MER DES PIVOINES

RECUEIL INEDIT. DU 19 AU 26 DECEMBRE 2008