Entre Roses et Rossignols


Ô femme dont le grand coeur
bat au fond de la forêt de mon amour,
depuis que tu as jeté ton regard
sur moi,
mes odes ruissellent de soleils !


Ô toi qui, en approuvant mes défauts,
en fit des vertus,
es-tu myrrhe ou benjoin,
ambre ou musc,
cardamome ou cinnamome ?
Car ton parfum me fait défaillir !


Sans doute, as-tu vécu longtemps
dans le voisinage de tes soeurs,
les roses !


Un soir où les rossignols
chantaient les louanges des roses,
tu m’as dit, après un baiser :
« Je suis le baiser
qui t’insuffle la vie !
Je suis la lampe qui t’éclaire
la nuit !
Et comme tu n’es pas aveugle,
tu contemples ton âme
dans le miroir de ma beauté
pour laquelle des dizaines de libellules
se consument chaque crépuscule du matin ! »


Voilà ce que j’ai répondu
à ce discours merveilleux :
« Je suis celui qui s’endort
chaque nuit
sur la rose extraordinaire
de tes lèvres ! »


« Plutôt périr
que se réveiller de cette ivresse
que je ne savoure
qu’auprès de toi,
entre les rossignols et les roses ! »


SANG DE CIEL

RECUEIL INEDIT. DU 05 AU 10 MARS 2009