Hymne à Mouna
Ô Mouna, je prononce ton nom
avec une émotion intense
et un plaisir extrême !
C’est qu’il présente des affinités
avec le nom de la mélancolique
et élégante Mona Lisa,
en même temps qu’il évoque
celui d’une beauté rare
dont était épris
le poète bagdadien Hassane Abou Nowâs
qui vécut sous le gracieux califat
de Haroun-al-Rachid,
au huitième siècle de l’ère chrétienne
et le second de l’Hégire,
haute époque de la galanterie arabe !
Or, tu occupes dans mon coeur enamouré
une place dix fois plus importante
que la nourriture et la boisson,
une place autrement plus importante,
en tout cas,
que le soleil pour ma peau
et l’azur pour les pouliches célestes
de mon imagination, fouettée par la volupté
que je ressens à te porter
dans mon coeur !
Cependant, il est à remarquer
que ta croupe a beau être
d’un volume considérable,
large de plusieurs empans,
tu ne ressembles guère
à ce qu’on appelle une femme forte,
et encore moins à une femme maigre !
Et tu surpasses en élégance
les grandes filles,
et, en volupté, les petites !
Le couronnement de l’hymne présent
sera l’hommage que je dois rendre ici
au parfum de ta gorge,
plus enivrant que le parfum de musc,
et à ta gorge elle-même
dont le galbe incomparable
passe celui de la lune nouvelle !
OURAGAN DE PLAISIR
RECUEIL INEDIT.DU 05 AU 12 OCTOBRE 2009