La Violette du Paradis


Le vin qui me grise
n’est autre que l’eau fraîche,
l’eau de source montagnarde
que je bois à midi,
lorsque le soleil d’été,
pareil à ta croupe lourde,
s’appesantit sur ma tête nue,
m’embrasant le cerveau et le corps
et me faisant mourir de soif !


Mes mets les plus succulents
sont faits des baisers que je te donne
et que je reçois de toi !


Les fruits les plus délicieux
que je mange
sont tes jambes d’ambre
et tes fesses de jeune fille
sous les caresses de qui
je jouis des belles après-midi dorées
et des crépuscules pourpres !


Et mes pâtisseries préférées
ne sont autres que ton front
haut et bombé,
tes lèvres rouges
comme des fleurs de grenadier
et pulpeuses comme
des cerises mûres,
les pointes de tes seins,
d’un rouge écarlate tirant sur le cramoisi,
et enfin, ton magnifique fondement virginal,
pareil à une violette du Paradis
exhalant un parfum de musc tartare,
mêlé à l’arôme pur de la violette !


Et toi, juste avant la pénétration,
d’asperger d’eau de rose
les deux doux monticules
de ton beau derrière que tu remues si bien
et dont ton fondement est la perle sans prix
et, qui plus est, non perforée !


Quant aux étoiles,
je les ai remplacées
par autant de jouvencelles
à qui, bien sûr, je te préfère,
à cause de ta croupe,
la plus belle que jamais
une femme ait portée
en ce monde et dans l’autre !


Or, j’ai enterré depuis longtemps
les tourments de ma jeunesse :
à présent, je suis mes idées personnelles
et non pas celles des maîtres à penser,
des pédagogues, des censeurs,
des Papes et des Imams !


OURAGAN DE PLAISIR

RECUEIL INEDIT.DU 05 AU 12 OCTOBRE 2009