Tempête d’Amour


Quand tu meurs d’amour,
tu chantes une chanson lascive
et têtue comme la chanson du grillon
et dont les paroles sont
à la fois osées et merveilleuses,
et l’expressivité si intense
qu’elle excite les cavales
à rompre leurs entraves
et à s’enfuir dans la campagne
d’où elles ne reviennent jamais !


Et la douce musique de ton souffle,
sortant de ta gorge haletante,
déchaîne chez moi
des typhons, des ouragans de plaisir !


Mais la plus grosse tempête d’amour,
c’est celle que soulève en moi
le va-et-vient de tes fesses
sur le matelas de nos émois,
au moment, depuis longtemps rêvé,
de la pénétration qui est si vigoureuse
que des milliers d’étoiles s’allument
au fond de nos yeux
et que la notion du temps et de l’espace
disparaît momentanément,
cependant que les frontières
entre toi et moi
deviennent confuses
et pratiquement inexistantes !


Oui, c’est une volupté inouïe
qui arrache notre esprit
et pénètre jusqu’au fond
de notre coeur !


Car la perfection de ton corps est telle
que la pleine lune de Juillet
dans le ciel du Midi andalou
ne saurait lui être comparée,
pas plus que le soleil couchant
dans les dunes d’or du désert
ou dans la palmeraie de Marrakech !


Ô mon Aimée, je me demande
si une merveille
telle que la merveille de ton corps
a jamais existé dans le passé,
à moins qu’elle ne vienne à exister
dans le futur !


Telle est l’harmonie des proportions
entre ta chevelure douce comme une fourrure d’écureuil,
les deux grenades de ta gorge,
la pastèque fraîche de ta croupe,
la coupole byzantine de ton ventre,
et ta vulve chaude,
d’un blanc immaculé tirant sur le rose,
oui, telle est la science de tes proportions
que Pythagore, s’il était présent,
aurait modifié sa doctrine
et Euclide aurait conçu une géométrie autre,
s’il avait contemplé tes formes
d’une beauté quasi cosmique !


OURAGAN DE PLAISIR

RECUEIL INEDIT.DU 05 AU 12 OCTOBRE 2009