Aine de Lune
Tu es le port
où mouille mon coeur,
tu es l’asile
où s’est réfugié mon âme !
Je brûle pour toi
comme une torche imprégnée de soufre !
Car le jour et la nuit
ramènent dans mon esprit excité
les images sacrées
de ton aine de lune,
de tes fesses de miel,
de tes cuisses de sucre
et de tes reins fulgurants
qui se jettent dans ta croupe,
comme le Nil impétueux
dans la Méditerranée !
Ah ! Puisses-tu, par une belle soirée d’automne,
partager ma couche chaude
et joindre ton bassin de bronze
à mon flanc vigoureux,
les pointes de tes seins,
durcies par mes caresses
comme si elles étaient
brûlées par les soleils,
oui, puisses-tu joindre
les pointes de tes mammes
à ma large poitrine
avide de plaisir,
tes larmes douces
à mes larmes amères
comme l’amour véritable,
et tes lèvres humides
de rosée
à mes lèvres desséchées !
Si tu m’aimes
comme Didon,
qu’on nomme aussi Élissa,
oui, si tu m’aimes
comme Didon aima Énée,
je ne te décevrai guère
en livrant mes voiles au vent,
comme le fit Énée :
Je visiterai ton corps
comme un fou
et puis je resterai pour toujours
près de toi,
comme un chien aimant,
assis aux pieds
de sa douce maîtresse !
AINE DE LUNE
RECUEIL INEDIT. DU 27 OCTOBRE AU 04 NOVEMBRE 2009