Paris


Volez jusqu'aux limites océaniques de votre organisme vivant, épanouissez- vous en quatre lignes de ciel, devenez jet naturel aux sonorités de mille jours, cherchez votre mouvement dans les travaux de votre poitrine et dans le dessin d'or de votre surface, faites jouer le jardin des cloches et des balançoires, mirez -vous au- delà de toute image secondaire, dans votre essence de Babyloniens, chassez celui qui a maudit vos édifices, frottez- vous sans mépris à la poussière des oiseaux en surnombre, ne détestez plus être le sel de votre vie, trouvez la vérité non dans la sainte simplicité, mais dans les plis sinueux d'une pierre de scandale, rendez aux statues la grâce de votre scandale. Vous avez marché dans les lacs de la ville, votre manteau est poli par vos regards. Grimpez aux lumières de minuit, proclames- y le chant révolutionnaire d'une beauté en diable.


LE MIEL DANS LE MAL

MILLAS -MARTIN.1977