Hymne à Andromède


Ô Andromède la Marine,
toi qui domines les hommes,
gonfles le phallus
et lubrifies la vulve, salut mille fois!


Sache que j'ai toujours rêvé
de voler vers l'Éthiopie,
à l'instar de Persée,
pour te délivrer des liens
qui t'attachent à un rocher marin
où tes propres père et mère
t'ont laissée exposée,
afin que tu soies la proie
d'un monstre marin!


C'est que, d'après un oracle trompeur,
ta cité ne pourrait être sauvée du monstre,
qu'en lui offrant en sacrifice
une princesse du sang!


Ah! Comme je rêve de toi
qui es enchaînée toute nue,
parée de bracelets de cheville,
de poignet et de bras,
d'anneaux d'or sur les doigts
et d'un collier à sept rangs d'émeraudes!


Ton noir pubis étincelle de loin,
pareil au faîte d'ébène
d'un palais immémorial
ou à une plume de corbeau
ou enfin, à un morceau de jais
qui brillerait au soleil!


Ta longue chevelure brune
qui flotte au vent du matin,
semble composée
de deux anguilles vivantes
qui ondoient dans la mer glauque!


Mille désirs naissent en moi
de ta large croupe,
penchée du côté gauche,
et du triangle lubrique
formé de tes deux aines
et de ton vagin couleur d'aurore!


Or, je voudrais me porter à ta rescousse,
ô ma Vénus, mon Aphrodite
et mon Astarté,
dont le culte est mis en péril
par les envahisseurs aryens,
ennemis des Mystères de la Femme!


Oui, je viendrai te délivrer,
imitant l'exemple de Persée,
après avoir décapité la Méduse
et placé sa tête dans un sac de cuir!


Oui, je volerai vers toi,
ô toute belle Nymphe,
avec des sandales ailées!


Et je trancherai tes liens,
puis je montrerai la tête de la Méduse
au monstre marin
et il sera pétrifié!


Et ensemble,
nous régnerons sur l'île de Sériphos!


L'OEUF DE CYGNE

RECUEIL INEDIT. DU 09 AU 16 JANVIER 2011