Scènes d'Amour


Sans détours inutiles,
je t'ai demandé:"Veux-tu?"
Et alors, tu me répondis:
"Je t'aime!"
Et aussitôt, je t'emportai
comme une plume d'oie,
tant tu étais légère et menue
et tremblante!


Puis, je te pénétrai sous les palmes
comme un fou
et je répandis comme un chant de cigales
mon nectar dans ton corps assoiffé,
et ainsi je te désaltérai!


Oui, j'étais semblable à un orage d'été,
tant ma semence était chaude,
bouillante même!
Et elle tomba sur une terre hospitalière,
grasse et fertile,
où, aussitôt, elle se transforma en fleurs,
puis en fruits!


Ah! Comme avec mes mains savantes
j'ai ouvert ta croupe recourbée comme le Croissant
ou comme une épée courbe!
Oui, ta croupe était pareille
au premier quart de la lune,
quand elle se couche dans la nuit d'été!


Et tes seins qui s'offraient,
comme ils palpitaient entre mes doigts agiles
qui les caressaient en suivant
les lignes de volupté de ta peau,
en choisissant les nerfs les plus réactifs,
les plus susceptibles d'envoyer
des messages de plaisir
à la partie droite de ton cerveau!


Et comme le dôme de mon phallus de granit
illuminait, ainsi qu'un soleil,
le sanctuaire de ta vulve,
dont les murs étaient veloutés
comme les mousses d'une prairie
et dont le plafond était en jade,
la pierre précieuse qui éclaire les sens
et élève l'esprit!


Comme tes grands yeux me dévisageaient
avec la force d'un faucon
qui vient de goûter au plaisir de la chasse!


Sache que toutes les autres femmes,
voire le reste de l'humanité,
comparés à toi,
ne sont
qu'autant de formes de poussière!


Voilà pourquoi,
lorsque tu m'apparais,
je crois voir émerger d'une montagne
la lune immense!


LE SOURIRE DE PARVATI

RECUEIL INEDIT. DU 08 AU 14 AOUT 2011