Sous un Portique de Roses


Un jour, sous un portique de roses,
j'ai bu dans le creux de ma main
toute l'eau contenue dans un calice de rose,
et cette rose, c'était toi,
ô belle fleur d'amour,
mon espoir qui,
ainsi qu'une branche de manguier,
montes tout droit au ciel!


Et comme une abeille qui,
à l'aurore,
voltige autour d'un calice de lotus
rempli de rosée,
je tourne autour de toi,
sans pouvoir m'éloigner de toi!


Oh! Le beau lotus de ta vulve,
comme il chante en moi,
oui, comme il s'égosille,
ainsi qu'une rossignolette
ou qu'un petit rossignolet,
encore tétant sa mère!


Et c'est la rose brune de ton fondement
qui m'inspire l'hymne ci-présent,
car cette rose évoque le tchakrâ,
la roue qui, chez les Hindous,
est un présage de règne heureux,
un signe de souveraineté sur soi-même
et donc, d'une puissance inhabituelle!


Car, avant d'être ma maîtresse,
tu fus maîtresse de toi-même,
en dominant tous les instincts
d'avarice et de cupidité,
instincts plus puissants pourtant,
que la bonté chez tous les humains!


Or, ce qui m'étonne en toi,
c'est cette alliance
que tu pratiques avec bonheur
entre, d'une part,
la douceur,
et, d'autre part,
la force!


Oui, tu es douce à la fois et puissante
comme l'été,
lorsqu'il atteint son zénith
et qu'il devient un vin capiteux,
mais d'un goût suave
qui grise et ragaillardit l'homme!


Oh! Comme tu te balances
avec la grâce d'un rameau de manguier,
lorsque celui-ci a atteint
son entière floraison,
où chaque fleur est une flamme,
où chaque fleur est tout le Printemps!


Et comme de tes seins
prend son essor la colombe
qui, à l'image de l'Amour,
portera aux jeunes filles
le message qu'elles attendent,
à savoir qu'elles retrouveront
leurs amants
au Nouveau Printemps
qui s'annonce déjà
par les palpitations que connaissent
les coeurs des jeunes gens!


VERS LE GOLFE DU BENGALE

RECUEIL INEDIT. DU 21 AU 27 AOUT 2011