À la Maîtresse de ma Vie


Ô ma petite bête,
ma luciole, ma libellule,
quand tu te promènes dans les jardins de Séville,
je regarde ta croupe qui se gonfle et s'affaisse
comme l'océan où se jette le Guadalquivir
ou comme le succession suave
des collines ondoyantes de l'Estrémadure,
cette contrée généreuse, riche en fruits,
en taures et en taureaux!


Oh! Comme j'admire ton petit corps croustillant
qui se dresse comme une maison andalouse
dans la lumière et dans l'azur
d'un village écrasé de soleil!


Or, tu es toute l'indolence
de la terre hispanique
dans ma sérénité africaine,
voire japonaise,
ô ma brune plus olivâtre
qu'une olive de Baeza
et plus sucrée qu'une figue du Portugal!


Ô comme j'adore ton petit derrière
doré par le soleil
et pour lequel j'ai écrit des centaines,
des milliers de poèmes mystiques,
qui tous chantent ton petit popotin
plein d'art, de mystère, de poésie céleste,
car lyrique,
voire dithyrambique!


Et, au milieu du concert d'ocres du crépuscule,
mon chant s'élève comme une prière
vers toi, ô maîtresse de ma vie!


UN ASTRE D'ESPAGNE

RECUEIL INEDIT. DU 29 OCTOBRE AU 08 NOVEMBRE 2012