Fleur de Myrte


Ô mon bouquet de roses, ma gerbe d'oeillets,
ma brassée d'épis de blé, ma fleur de myrte,
mon rameau de saule pleureur,
ma branche d'amandier chargée de fleurs roses,
mon brin de basilic,
ô ma Bien-Aimée, ma fille adorée, adulée,
saluée, caressée,
agrée cet hymne à ta beauté,
mais aussi à ta bonté,
à ta clémence, à ta mansuétude,
à ton urbanité, à ta compassion
et à ton esprit pacifique, porté à la galanterie!


Que tu sois assise ou que tu marches,
tu répands autour de toi
les parfums de l'Éden!


Ce que j'aime en toi, c'est surtout
la largeur bienvenue de la partie inférieure de ton ventre,
l'étroitesse de ton vagin saillant
et bien en chair,
ton pubis sombre comme un papillon de nuit,
l'ampleur de tes fesses rondes et fermes,
la robustesse de l'arc-en-ciel vibrant de tes cuisses,
tes bras potelés, tes jambes de gazelle
et ton front haut comme la citadelle du Caire
ou de Grenade!


Or, j'aime à contempler tes yeux
plus noirs qu'un diamant noir
et au blanc plus limpide
que l'eau d'un lac situé au sommet d'une montagne!
Et je jouis de ton opulente chevelure châtaine
que tu laisses flotter librement
sur tes épaules
dont on ne voit pas les os
transparaître à travers la peau,
comme chez les beautés squelettiques du Septentrion!


Quand je te regarde par devant,
je soupire de nostalgie
et quand je te regarde par derrière,
je meurs du trop de félicité soudaine!


Ô ma belle érotomane,
j'écris cet hymne tout en sachant
que je te pénétrerai par une aube de Mai
où le rossignol chantera la belle rose rouge!


VIVRE POUR TOUJOURS

RECUEIL INEDIT. DU 24 NOVEMBRE AU 06 DECEMBRE 2012