Hymne à Ishtar et à Ninâ
Ô Ishtar, je reviens de ton temple d''Erech,
où j'ai vu les plus belles des courtisanes,
des filles de joie et des prostituées!
Elles m'invitèrent à prendre un bain
de poudre de perles,
puis, elles se déshabillèrent:
elles commencèrent par enlever de leurs têtes
les couronnes de roses,
elles se débarrassèrent après
de leurs pendants d'oreilles en diamants,
de leurs colliers de corail rouge,
de leurs parures de poitrine,
toutes en turquoises et en améthystes,
de leurs ceintures de lapis-lazuli,
de leurs bracelets de poignet et de pied,
tous des chefs-d'oeuvre d'orfèvrerie
et, enfin, de leurs gaines de saphirs!
Je n'irai pas plus en avant
dans le dévoilement des choses que je fis avec elles,
car c'est un secret qu'elles et moi,
nous gardons par devers nous!
Je me contenterai donc de chanter la joie amoureuse
qui fut la nôtre
et qui consista à te célébrer,
ô Déesse de la Beauté,
semblable à l'Astarté des Phéniciens,
à l'Aphrodite des Grecs
et à la Vénus des Romains,
Toi, l'Amante du dieu de la végétation
Tammouz-Adonis
et la Maîtresse indiscutable du Monde,
par l'amour que tu pratiques
et qui gouverne les Trois Mondes,
à savoir le Ciel, la Terre
et le Monde souterrain!
Or, j'adresse aussi l'hymne présent,
destiné à être chanté à Lagash,
à Toi, ô Ninâ, Fille de l'Océan
et Déesse des sources et des canaux de Mésopotamie,
fameuse dans tout le pays de Sumer
et surtout à Éridou, la ville sainte
sise au fond du golfe Persique,
première à émerger de la mer,
cette mer que nous adorons à l'égal du ciel
et qui irrigue nos corps,
sous la forme de sang!
L'AURORE A VENIR
RECUEIL INEDIT. DU 21 SEPTEMBRE AU 1ER OCTOBRE 2013