À Celle qui Rend Ivre


Quand tu marches comme si tu étais un bateau,
le vent du Nord pousse au large ta croupe
que ramène en arrière le reflux de l'onde!
Or, pas sa parfaite sphéricité,
ta croupe ressemble à la Place de l'Étoile
qui entoure l'Arc de Triomphe de ta vulve!
Cette place se prolonge vers le haut
par l'Avenue de la Grande Armée de tes reins
et vers le bas par les Champs-Élysées de tes cuisses!
Et tes pieds de statue
de s'enraciner dans la Place de la Concorde!


Parmi les monuments parisiens,
c'est surtout le Panthéon qui évoque le mieux
ta hanche, oui, le Panthéon
où reposent les grands hommes
et dont la coupole est encadrée
par les colonnes de tes cuisses,
disposées en cercle,
lorsque tu es couchée sur le ventre
dans le lit à baldaquin!


Par sa chaude magnificence,
ta hanche rappelle le grand escalier d'apparat,
à double hélice, du château de Chambord!
François Premier t'eût aimée,
Henri IV aussi!
Louis XIV, dit le Grand,
tout en dansant,
t'eût portée sur ses épaules,
toi, la danseuse étoile de l'Opéra de Versailles!


Ô toi que j'ai croisée par hasard
sur le chemin,
comme la passante du poème homonyme de Baudelaire,
un jour tu seras dite
mon plus grand souci
et mon amour le plus illustre!


Vive toi dont je serai ivre
à jamais!


L'ENIGMATIQUE BEAUTE DE MARISOL

RECUEIL INEDIT. DU 28 NOVEMBRE AU 10 DECEMBRE 2013