La Sirène de l'Archipel des Marquises

Les mouvements de tes hanches
suggèrent la danse de la nageoire caudale
d'un poisson dans l'archipel des Marquises!
Ô Marisol, es-tu une Sirène
qui m'éblouirait par les mouvements de son derrière?
Ô toi, mon amour de jeunesse,
tu es semblable à une amie d'enfance,
bien que je t'aie rencontrée
à mon vingt-quatrième printemps,
dans une petite ville ensoleillée
du Midi français!


Et autant l'univers de la technologie
me fait désirer de m'enfoncer la tête
dans l'oreiller,, oui, de fermer les yeux,
de ne plus voir, de dormir, oui, de dormir,
autant mon souvenir de toi,
tel qu'il ressurgit
à travers ma rêverie au café
ou à travers mes songes matinaux,
oui, mon souvenir de ta figure
me fait sentir comme un être vivant,
épris de beauté,
parmi d'autres êtres vivants, épris de beauté,
ou me ramène les images de la nature sauvage,
oui, des images de chaude savane,
entre antilopes, girafes, zèbres et éléphants,
tant ton sang chaud me réchauffe le corps,
même en rêve!


Oh! Puissé-je, grâce à ma mémoire
hantée par tes yeux de levrette fidèle,
oui, puissé-je, grâce à ce souvenir de jeunesse,
devenir un serviteur de la beauté,
c'est-à-dire un seigneur!


Or, à tous les modèles de beauté,
imposés par les maîtres fin de siècle,
je préfère ta chaude flamme,
ton vagin qui m'attend en silence
et ton visage, plus régulier
que le visage d'une poupée,
mais qui, en plus, est le visage
d'un être de passion!


Dès que tu apparais,
le soleil revient
et un frisson d'allégresse
parcourt le monde:
voici venir une femme!

TOURBILLONS DE SOLEILS

RECUEIL INEDIT. DU 02 AU 12 JANVIER 2014