Marisol et le Mois de Mai


Ô ma Bien-Aimée,
je demeure enivré de ta beauté!
Car te contempler vaut mieux
que de se faire porter en triomphe
par une foule en délire!
Tous mes regrets en cette vie
ont trait à ton amour!
En dehors de toi, je n'ai aucune velléité,
aucune convoitise, aucune concupiscence,
aucune cible, aucun but!


Tes yeux manquent à mes yeux!
Pourtant, tes yeux sont la seule joie de mes yeux,
oui, tes yeux sont la fête de mes yeux!
Or, je t'ai si peu regardée,
quatre heures, peut-être, en tout
et pour tout!
Je me souviens que, quand je te regardais
dans les yeux,
j'avais l'impression de baigner
dans une chaleur d'étuve,
tant tes yeux noirs étaient brûlants!
Oui, quand je te regardais,
je n'étais conscient d'aucun manque,
d'aucun souci, d'aucune inquiétude
et d'aucun chagrin!
J'étais comme un éléphanteau
qui avait retrouvé sa maman
ou ainsi qu'un petit veau nouveau-né,
en train de téter sa mère!


Si, en hiver, j'attends avec impatience
le printemps,
c'est que tu prêtes ta beauté
aux roses de Mai
et si, pendant ce mois, le zéphyr est si plaisant,
c'est qu'il emprunte le parfum de son souffle
à l'arôme de ta rosée embaumée!


Et, de même qu'il n'est mois de Mai
sans oiseau chanteurs,
de même, il n'est mois de Mai
sans Marisol!


MARISOL-RAYMONDE

RECUEIL INEDIT. DU 09 AU 22 MARS 2014