Apothéose de l'Écume de Mer


Ô Marisol,
ma femme plus brune que la nuit,
tu lances dans mon sang
des flèches de feu,
imprégnées d'alcool!
Oh! Je rêve aux orgies brutales
qui auraient pu être les nôtres,
si la destinée avait favorisé nos desseins!


Ma passion pour ton corps fut une fièvre
causée par tes lèvres
rougies par la flamme de ton con
et par tes fesses , ces fruits d'amour
qu'aurait arrondis la main d'un peintre génial,
comme Velasquez, quand il célébrait
Vénus en train de faire sa toilette matinale,
tout en se regardant dans le miroir
tendu par les Grâces!


Ô ma Messaline, mon Agrippine,
Rubens lui-même se sentirait désemparé
devant le volume de ta croupe,
pourtant élégante, malgré l'embonpoint,
oui, il serait sidéré
par les mouvements de cette croupe
que tu tortilles avec une science de l'amour
supérieure à celle d'Ovide
ou des maîtres hindous de l'érotique!


Ô ma Zoé de Byzance,
ma Théodora qui fus actrice,
avant de devenir Impératrice,
ma Zénobie de Palmyre
qui défias l'empire romain,
viens que j'empoigne tes hanches rondes,
que j'écarte tes cuisses potelées
et que, tel Saint Georges le Triomphateur,
je te transperce d'outre en outre,
au milieu d'une apothéose d'écume de mer,
de cavales immaculées
et d'aigles royaux!


LA CANICULE DES SENS

RECUEIL INEDIT. DU 07 AU 17 MAI 2014