L'Arôme des Seins de Marisol
L'arôme de tes seins en fleurs
est si prenant qu'il me donne le vertige:
j'ai envie de mourir
prosterné devant ta vulve,
comme devant le maître-autel
de la cathédrale de Séville,
aux pieds duquel je tresserai une couronne
faite de mes poèmes les plus érotiques,
de tous mes printemps
et même de ma vie elle-même,
de ma vie parfumée de ton con
qui embaume comme une belle-de-nuit
dans le jardin de Quetzalcóatl,
de Shiva, de Vishnou, de Bouddha, d'Amaterasu,
de Jéhovah, d'Allah, de Dieu
ou d'Aphrodite!
Or, dans ce jardin, parmi les éléphanteaux en ivoire,
les pumas en albâtre, les jaguars de grès,
les paons de turquoises et les oiseaux-lyres de diamants,
se promènent de jeunes duchesses
aux pubis bien peignés,
aux cons semblables à des glaïeuls
et aux derrières mystiques
où fleurit le citronnier des Caraïbes
et l'oranger du Mexique dont le miel
je recueille dans un bol, avant l'aube,
oui, le miel apporté en rêve
par mes abeilles fidèles!
Ah! Que ne suis-je tes boucles d'oreille,
afin d'entendre de plus près ta voix,
lorsque tu me dis tout bas que tu m'aimes!
Que ne suis-je tes mamelons,
pareils à des bougainvilliers rouges,
afin de distinguer mieux
les mouvements passionnés de ton coeur,
lorsqu'on fait l'amour!
Que ne suis-je tes aisselles
pour embaumer la mer,
ainsi qu'une plume de mouette!
Que ne suis-je le sable
qui envahit tes orteils,
lorsque tu marches
sur la plage de Dar-es-Salaam,
,afin que je câline tes petits pieds d'Andalouse!
Que ne suis-je l'éclair
descendu dans ton fondement,
afin que je le brûle
comme un incendie de palmier!
LA CANICULE DES SENS
RECUEIL INEDIT. DU 07 AU 17 MAI 2014