Le Joyau de Séville


Ô Marisol, mon joyau de Séville,
pour ma plus grande jouissance
et mon plus grand bonheur,
ta sève vitale coule comme l'Ardèche
sous la Grande Arche de pierre,
oui, elle traverse ton vagin profond,
bâti comme un nid chaud pour mon pénis
aux ailes d'aigle royal,
puis elle se jette dans la mer de Paphos
où, par un matin d'Avril,
Aphrodite est née de l'écume,
cependant que sur le rivage chypriote
les Grâces l'attendaient,
avec des éventails de plumes de paon,
des peignes de saphir
de somptueuses robes de lin adorné
et une parure de trois mille perles orientales,
oui, les Grâces portaient dans leurs longues mains
de quoi faire la toilette de Vénus,
devant le peuple paphien rassemblé,
ce peuple qui a toujours cru
en l'épiphanie de sa Déesse Bien-Aimée
et dont les femmes, selon Arioste,
rivalisent avec les Babyloniennes
et les Crétoises
pour la beauté de leur croupe
et de leurs yeux plus grands et plus longs
que les yeux des Égyptiennes,
ainsi que pour leur abondantes sécrétions
et le charme qui émane de leur pubis,
avec un art sublime peigné,
lorsqu'elles s'offrent aux étrangers,
à l'intérieur du temple d'Aphrodite,
à Amathonte,
prenant soin ainsi de l'honneur
de leur sexe,
grâce à leur fidélité
à la Déesse de l'érotisme
et à leur propre nature féminine,
violemment portée
aux plaisirs de la pénétration vaginale,
anale et orale!


LA NEUVIEME PORTE

RECUEIL INEDIT. DU 18 AU 28 MAI 2014