Le Lyrisme du Plaisir
En composant des pièces lyriques,
je veux faire en sorte
que l'homme, mais aussi la femme,
se sentent libres d'exprimer
le parfaitement intime, le secret enfoui,
l'infiniment petit!
Je veux aussi que celui qui lit ces vers
se sente bon, grand, ivre,
sans recourir aux narcotiques,
tels que la violence ou le surnaturel!
Or, Nietzsche disait
que l'histoire de la civilisation
se réduit le plus souvent
à l'histoire des narcotiques,
tels que, aujourd'hui, les sports
ou le nomadisme saisonnier!
Pourtant, l'on voit des personnages,
tenus pour respectables,,
fustiger l'hédonisme de notre temps!
Le plaisir, est-ce cela l'ennemi?
Que l'on se rassure,
ni Aristippe de Cyrène, ni Épicure
ne sont aux portes de la Babel contemporaine!
Quant à moi, je pense
que quand l'on voit du plaisir,
l'on doit se réjouir, plutôt que s'affliger!
Si le plaisir était la réalité
de l'Inde ancienne,
des Cours Califales du Moyen-âge
ou de la Cour de Louis le Quatorzième,
tel n'est pas le cas de nos jours,
où l'on voit surtout fleurir
le travail pour le gain
et très peu de plaisir!
Pourtant, c'est le plaisir,
tel qu'il fut réinventé
par l'élite des penseurs et des artistes modernes,
oui, c'est le plaisir qui fit de moi
le poète de l'amour, voire de l'érotisme,
que je suis!
LE LYRISME DU PLAISIR
RECUEIL INEDIT. DU 20 AU 30 JUIN 2014