Songe d'Été


Ô Marisol, mon songe d'été,
aujourd'hui à l'aube,
je t'ai vue en rêve:
tu étais couchée sur des mosaïques de marbre,
vêtue seulement d'une gaine écarlate
qui enveloppait tes délicieuses cuisses,
ton délicat derrière,
ton petit ventre doux
et tes superbes reins!


Or, précisément, ta croupe semblait
une porte sculptée, en bois de rose,
et qui s'ouvrait sur un jardin
entouré de hauts murs blancs
et où chantaient les coucous de l'amour,
oui, un jardin riche en peupliers blancs,
en platanes aux feuilles qui se doraient au soleil,
en palmiers géants,
en orangers parfumés
et en tendres mûriers!


À travers ton anus,
bien formé comme un canon allemand
ou ainsi qu'un fût français,
j'ai pénétré dans ton jardin génital
où tu m'attendais toute nue
et toute aimante, ne jurant que par mon phallus,
gros comme le tronc d'un banian,
et par mes bras robustes comme des chênes
et qui t'immobilisaient
sur un lit à baldaquin abricot,
plus moëlleux qu'une litière royale,
où auraient pris place Salomé la Juive
et Sémiramis la Babylonienne!


À la fin de la copulation,
belle à damner les anges,
il y eut comme une explosion de comète
dans l'atmosphère,
oui, une comète dont les débris
étaient pareils à des flèches
qui toutes se dirigeaient vers le col de ton utérus!


LE JASMIN D'ALEXANDRIE

RECUEIL INEDIT. DU 04 AU 14 AOUT 2014