Le Sacrifice Dionysiaque


Ô Marisol,
ma fille,
mon coeur blessé
cherche la consolation
dans tes hanches larges et rondes,
dans tes cuisses fermes et agiles,
dans tes seins opulents et fiers
et dans ta brune chevelure
d'une ampleur extraordinaire,
comme dans le vol d'une hirondelle
qui annonce le retour du printemps
dans les pays du Nord
ou comme dans un arbre qui ne perd pas ses feuilles
et demeure donc éternellement vert
ou, enfin, comme dans un été
tranquille et heureux, sans catastrophes,
calmement s'élevant vers son sommet
et tout aussi calmement déclinant,
jusqu'à sa fin,,
où il se confondra avec l'automne commençant!


Mais ce qui me sauve
des longues humiliations de mon enfance,
ce sont surtout les battements de ton coeur
qui s'accélèrent, lorsque je te fais la caresse suprême,
là-bas, le long de ton pelvis,
entre ton con et ton anus,
dans ton pubis touffu et noir
et jusqu'à ton ombilic delphique,
aimé d'Apollon-Soleil
et chanté par les Muses du Parnasse
ou de l'Hélicon ou de Piérie!


Va, cours ma fille:
dans ta course folle,
tu tomberas sur Dionysos
qui fera de toi une Bacchante nue,
couronnée de feuilles de vigne
et porteuse d'un thyrse
qui ne sera autre que mon phallus,
sacrifié à ton ivresse dionysiaque!


SPLENDEURS NOIRES

RECUEIL INEDIT. DU 16 AU 26 AOUT 2014