Le Doux Dilemme


Ô Marisol,
toi, ma folie et, en même temps, mon illumination,
j'éprouve le plaisir le plus complet et le plus pur
quand je suis du regard
le fin ondoiement de ta taille
extrêmement mince!
Oui, c'est là un plaisir qui me bouleverse,
m'enflamme et m'exalte,
jusqu'à faire de moi un Hercule amoureux
ou un matador aux arènes de Séville,
à la fois passionné et retenu
et au sommet de son art tauromachique!


En effet, il n'est pour moi
de volupté supérieure à celle que je ressens
à te voir te balancer
en étalant tes hanches
comme dans une sonate baroque
pour flûte et viole de gambe
ou comme dans une cantate,
où toutes les voix à l'unisson se déploient,
en enveloppant le ciel entier
ou, enfin, comme dans une symphonie pastorale
où tous les instruments à la fois
résonnent, en faisant palpiter le pavillon de notre oreille,
ainsi que notre coeur
à l'affût de sensations fortes
et jusqu'à notre phallus désirant!


Qui des deux, de Vivaldi ou de Bach,
conviendrait le mieux,
si l'on voulait mettre en musique
l'ondulation de ta chair,
quand tu te déplaces?
Si je penche pour Vivaldi,
c'est que tu es légère
comme une déesse grecque!
Si je choisis Bach,
c'est que tu es belle
comme une Apsara indienne!


SPLENDEURS NOIRES

RECUEIL INEDIT. DU 16 AU 26 AOUT 2014