Marie-Solitude et Marie-Saule


Ô Marisol,
fête de mes yeux, joie de mon sang,
embrasement de mon phallus,
or de mon ciel, perle de ma mer,
chaleur tempérée de mon corps,
petite faute de mon coeur,
jusqu'ici tenue cachée dans mon tréfonds,
colonne d'ambre de mon âme,
tu consoles mon esprit qui, pour te chanter,
se fonde sur des souvenirs de jeunesse,
amplifiés par l'imagination!


J'avais conclu, il y a plusieurs lustres,
un pacte d'amour avec toi!
Or, ce n'est ni toi, ni moi
qui résiliâmes ce pacte:
c'est la destinée hostile, voire vengeresse,
ou le temps inexorable qui l'annulèrent!


Ô Soleil de la Sierra Madre,
tu m'accables de chaleur
et tu m'éblouis de lumière,
ô Maria-Soledad ou Marie-Solitude,
topaze jaune de mon coeur,
rubis rouge foncé de mon sang,
ô Marie-Saule qui pleures des larmes
de Madone baroque de Mexico,
ô toi, la Mystérieuse,
le Mystique Soleil du Popocatépetl
et la lune maya du Yucatan!


Quand le soleil se lève sur Acapulco,
tu te lèves du lit d'un amant de hasard,
belle et majestueuse et nue,
comme les nues de l'aurore sous les Tropiques!
Et l'envie folle te prend de te balancer,
devat la fenêtre grande ouverte,
sur la plage qui commence à se dorer!
Alors, tu te souviens de l'Amour Sorcier,
seul Amour véritable
dont rêvent les vierges créoles du Mexique
et qui, lui, aurait tenu ses promesses,
si tu avais su lui rester fidèle!


LE TRIOMPHE DE MARISOL

EDITIONS ENCRES VIVES. COLL. LIEU. MEXIQUE. SEPTEMBRE 2014