Hymne à l'Aurore


Ô belle Aurore,
toi que les Grecs appellent
Eos ou Erigénie,
Iris ou Anatolé,
je te salue!


Altière comme la cime du Pélion,
cristalline comme le fleuve Pénée
et fertile comme la vallée de Tempé,
tu apparais sur la Terre
qui, telle une courtisane,
respire la lassitude, le déclin
et le raffinement de la nausée!


Entourée des Heures,
ces Héliades ou Déesses du jour,
tu descends de l'Olympe,
fière de ton attelage d'or
traîné par quatre cavales
d'une blancheur immaculée!


Comme Penthésilée,
tu apportes au théâtre de l'action
la valeur, la bravoure
et la liberté!


Ton destin d'Amazone est,
après avoir remporté
d'éclatantes victoires sur les Danaens,
de te faire aimer
par le plus sublime des héros,
Achille, le fils d'un prince
et de l'immortelle Déesse de la mer!


Oui, celui-ci,
après t'avoir dominée
par la vastitude de sa force,
t'aimera sur le champ de bataille
des Troyens et des Achéens,
au moment où Hélios-Soleil
commencera à disparaître
du côté de l'Occident,
où, plus tard, les Enées,
en héritiers dignes de Priam,
fonderont une République
qui gouvernera un jour
l'Oecumène,
comme on appelle le Monde habité!


HYMNE A L'AURORE

RECUEIL INEDIT. NOVEMBRE 2005